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Le Système Nerveux Autonome

Dernière mise à jour : 30 oct.

Certaines personnes ont parfois l’impression de restés bloqués dans un état de stress et d’hyper vigilance, d’autres dans un état de déconnexion et de figement. Ils sont souvent la résultante d’un dysfonctionnement du Système Nerveux Autonome.

Voici comment ce dernier fonctionne, ses différents états, pourquoi il peut dysfonctionner et comment lui permettre de retrouver son plein potentiel.



Système Nerveux Autonome


Les différents état du Système Nerveux Autonome

Le Système Nerveux autonome est au service de la sécurité et de la survie. Il exerce un contrôle puissant et inconscient sur les sentiments, les actions et les croyances au service de cette sécurité et de cette survie. Cela se concrétise à travers 3 états, 1 au service de la sécurité, les 2 autres au service de la survie. Le système nerveux ne peut pas se trouver dans plusieurs états à la fois.


1/ Le système nerveux parasympathique vagal ventral

C’ est l’état dans lequel nous nous sentons bien, qu’il est agréable de connecter le plus souvent possible. Santé, croissance et restauration sont possibles dans cet état.

Il s’agit d’un état de sécurité, de connexion (avec soi même et avec les autres) et d’engagement.

C’est le seul état en lien avec la sécurité.

Voici ses propriétés : connexion à soi, aux autres, au monde, concentration sur l’instant présent, capacité à demander et à offrir du soutien, capacité à la compassion et à l’auto compassion, souplesse, résilience, espoir.


Les deux états suivants sont, eux, en lien avec la survie.

Ils vont s’activer pour protéger l’organisme d’un danger. Dans ces deux états suivants, la survie est la priorité et le système ferme la porte à la connexion et au changement.


2/ Le système nerveux sympathique

Cet état active la protection de l’organisme par l’action (combat ou fuite) en accélérant notamment la production d’adrénaline et de cortisol (hormone du stress) et les rythmes cardiaques et respiratoires.

Voici ses propriétés : sentiment de malaise et de danger imminent, hypervigilance, alarme, déconnexion de soi, des autres, du monde. Dans cet état, les autres et le monde sont dangereux.


3/ Le système nerveux parasympathique vagal dorsal

Cet état active la protection par la disparition et l’immobilisation (figement / dissociation / fermeture / effondrement)

Voici ses propriétés : organisme engourdi, brumeux, déconnecté, détaché, flottant, sentiment d’être seul, perdu, abandonné, inaccessible.


Chacun de ces 3 états à son utilité. Un Système Nerveux Autonome en bonne santé n’est pas un système qui reste toujours dans l’état de sécurité, mais un système flexible qui passe aisément d’un état à l’autre.


les différents états du Système Nerveux Autome
les différents états du Système Nerveux Autonome

Le nerf vague

Le système nerveux autonome supervise les fonctions involontaires du corps et de l’esprit : respiration, fréquence cardiaque, pression artérielle, digestion …

Le nerf vague, également appelé nerf vagal, joue un rôle crucial dans ce fonctionnement.


Voici ses principales fonctions :

  • Régulation des organes internes : Le nerf vague innerve de nombreux organes internes, tels que le cœur, les poumons, l'estomac, les intestins et les reins. Il permet de moduler leur activité en fonction des besoins de l'organisme.

  • Réduction du rythme cardiaque et de la pression artérielle : En stimulant le nerf vague, le cœur bat plus lentement et les vaisseaux sanguins se dilatent, ce qui contribue à abaisser la tension artérielle.

  • Facilitation de la digestion : Le nerf vague stimule la production d'acide gastrique, les contractions intestinales et la sécrétion d'enzymes digestives, favorisant ainsi un bon fonctionnement du système digestif.

  • Réduction du stress et de l'anxiété : En contrebalançant les effets du système nerveux sympathique (responsable de la réaction de "combat ou fuite"), le nerf vague favorise un état de calme et de relaxation.

  • Régulation de l'inflammation : Le nerf vague joue un rôle important dans la modulation de la réponse inflammatoire de l'organisme, ce qui peut avoir des implications pour de nombreuses maladies


En résumé, le nerf vague est un acteur clé de l'homéostasie, c'est-à-dire du maintien d'un équilibre interne stable dans l'organisme. Il contribue à coordonner les fonctions de nombreux organes et systèmes, favorisant ainsi le bien-être général.

Des symptômes inflammatoires, respiratoires, digestifs ou cardiaques peut donc être les signes d'un nerf vague, et donc d'un Système Nerveux Autonome, dysfonctionnant.


Le système de surveillance du Système Nerveux Autonome : la « neuroception »


1/ Définition

Grâce au processus de neuroception, le système nerveux écoute ce qui se passe dans nos expériences corporelles, environnementales et relationnelles, recherche des indices de sécurité et de danger, et réagit en se fermant, en se mobilisant pour l’action ou en s’ancrant dans la régulation.

Des informations sont envoyées en permanence au Système Nerveux Autonome de manière inconsciente, en arrière plan (en opposition à la perception qui, elle, est consciente)


Ce scan permanent est appelé neuroception ; il détecte les signaux de sécurité et de danger :

- À l’intérieur de corps

- À l’extérieur, dans l’environnement

- Entre les personnes

3 voies constamment à l’œuvre en arrière plan


Ensuite et chose importante, le tronc cérébral (base du nerf vague) donne un sens à ce signaux (« l’histoire suit l’état »), même si la neuroception ne concorde pas (voir plus bas). Lorsque l'état est insécure, le cerveau va donc donner du sens à ce dernier en racontant un tas d'histoires qui elles mêmes vont nourrir l'insécurité. Le cerveau va par la même occasion envoyer des signaux aux organes (tensions). Il est donc facile de tomber dans un cercle vicieux, l'insécurité se nourrissant elle même.


2/ La concordance neuroceptive

Lorsqu’il y a concordance neuroceptive, la neuroception est adaptée à la situation (sécure ou dangereuse) et apporte l’énergie nécessaire pour gérer l’expérience.


Lorsque la neuroception ne concorde pas, nous observons deux phénomènes :

- incapacité à calmer les systèmes de défense dans des environnements sûrs. Cela se concrétise par de l’ hypervigilance

- incapacité à activer les systèmes de défense dans des environnements à risque. Cela se concrétise par l’ absence de réactivité à un danger ou par une prise de risque élevée.


La pensée ne suffit pas à sortir d’une neuroception qui ne concorde pas. Pire, la pensée peut amplifier cette non concordance car son rôle est, entres autres, de donner du sens à l’état ; par exemple et dans le cas d’un état d’hypervigileance, le cerveau va créer des histoires en lien avec cet état (le monde et les autres sont dangereux). Ces histoires vont elles même avoir un impact sur les différents organes et les tensions psycho somatiques ainsi crées vont elles mêmes entretenir les histoires racontées ; l’organisme est alors piégé dans un cercle vicieux qui va entretenir l’état, nourrir l’insécurité et ses symptômes, et accentuer la difficulté d’un retour à un bon fonctionnement.


3/ Focus sur la non concordance neuroceptive

Dans le cas ou la neuroception ne concorde pas à la situation, cela peut être dû à plusieurs raisons :

  • une sécurité intérieure insuffisante, qui empêche le système nerveux d'être flexible et qui le laisse bloqué dans une réponse de survie

  • si la situation en question parait sécure pour la plupart des gens, elle peut s'avérer insécure pour une personne en particulier car ce qui compte est l'expérience que la personne a fait du contexte en question. Ex : un parfum de rose peut paraitre agréable pour la majorité mais complètement insécure pour une personne en particulier car cette dernière aura vécu une expérience traumatisante en présence d'odeur de rose.

  • un dysfonctionnement du nerf vague


Améliorer le fonctionnement de son Système Nerveux Autonome


1/ décoder sa neuroception

La neuroception est inconsciente

L’étape 1 est de passer de la neuroception (insconsciente) à la perception de ce qu’il se passe en arrière plan (conscience)

En ressentant les changements physiologiques qui s’opèrent, en distinguant les croyances en jeu, les récits, les sentiments …elle devient perceptible. C’est lorsque nous apportons la perception à la neuroception que nous sommes capables de mettre en perspective. En ajoutant la perception au processus autonome de neuroception, nous ne sommes plus simplement dans l’état ; nous sommes maintenant capables d’être avec lui, d’observer et de réfléchir à notre expérience. Lorsque nous associons la perception à la neuroception, et que nous prenons conscience des trois flux d’informations autonomes (corporel, environnemental et relationnel), nous invitons le corps et le cerveau à travailler ensemble.


L'étape 2 est de passer de la perception au discernement.

Les questions à se poser sont :

« en ce moment, en ce lieu, avec cette personne, est ce que ce niveau de réponse est nécessaire ? »

Si non, « ce ressenti est il familier ? » car il est probable qu’un signal du passé ait été capté par ma neuroception et l’ait fait réagir ainsi


La neuroception est plus influencée par l’expérience que nous avons d’un environnement que par les caractéristiques propres de cet environnement. Ce qui explique qu’un élément soit perçu par certaines personnes comme sécure, et par d’autres comme insécure : l’expérience faite de cet élément est propre à chacun. L’odeur de tabac peut par exemple être détectée comme insécure par un système nerveux parce que la personne en question a été agressée dans sa jeunesse par une personne ayant une forte odeur de tabac sur ses vêtements ; le système nerveux fait le lien entre le signal du présent et celui du passé et met alors l’organisme en alerte.


Voici une cartographie que chacun peut compléter pour définir ce qui se joue dans chaque état :

Système Nerveux Autonome

Notez quels sont les ressentis corporels, les comportements, les sentiments, les croyances qui émergent dans chaque état (vagal ventral/ sympathique / vagal dorsal)

Noter comme vous vous qualifiez et comment vous qualifiez le monde dans chaque état.

Il est possible de nommer chaque état d’une façon bien personnelle.


2/augmenter sa sécurité intérieure et rétablir le bon fonctionnement du nerf vague

Il peut être judicieux de vous proposer un ou plusieurs séances spécifiques visant à améliorer la sensation de sécurité intérieure, par exemple en vous mettant en lien avec des éléments sécurisants (un son, un goût, un lieu etc...) et en intégrant cet état sécure à travers le toucher.

Modifier le vécu de certaines expériences passées difficiles, relâcher les blocages émotionnels et relationnels permettront aussi d'augmenter ce niveau de sécurité intérieure.

Le massage peut permettre d’exercer des pressions et vibrations modérées au niveau du cou afin de stimuler le nerf vague et de réactiver l’activité parasympathique. Cela pour effet de relâcher la pression et d’installer un sentiment de relaxation profond.

Les exercices de respiration jouent eux sur la fréquence cardiaque et permettent d’améliorer la gestion du stress. Ils influencent aussi bien l’activité parasympathique que l’activité sympathique.


Mon approche thérapeutique prend compte de votre Système Nerveux Autonome et de sa capacité à fonctionner ou pas de manière flexible.

Si le votre était resté bloqué dans un état de survie, nous pourrions alors travailler ensemble à lui rendre sa capacité à en sortir et à retrouver toute sa flexibilité et son plein potentiel.




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