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La blessure d’injustice selon Lise Bourbeau : comprendre et guérir cette souffrance profonde

  • balex388
  • il y a 6 jours
  • 4 min de lecture
blessure d'injustice
blessure d'injustice

Nous avons tous, à des degrés divers, vécu des blessures émotionnelles qui façonnent notre personnalité et nos réactions. Selon Lise Bourbeau, l’auteure de Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, l’une d’elles est la blessure d’injustice. Elle se manifeste chez les personnes qui, dès l’enfance, ont ressenti un fort sentiment d’incompréhension, de rigidité ou d’exigence — souvent dans un environnement où l’amour semblait conditionnel.

Cette blessure, souvent méconnue, touche profondément le rapport à soi et aux autres. Explorons ensemble son origine, ses manifestations, et les voies de guérison possibles à travers une approche psychocorporelle, où le corps devient un allié essentiel sur le chemin de la réparation intérieure.


L’origine de la blessure d’injustice

La blessure d’injustice prend racine dans l’enfance, souvent entre 4 et 6 ans, à une période où l’enfant cherche à affirmer son identité et à se sentir reconnu pour ce qu’il est.Elle naît généralement dans un contexte où l’enfant a perçu une absence d’équité ou une valorisation excessive de la perfection. Cela peut arriver, par exemple, lorsque les parents valorisent le mérite, la réussite, ou la politesse au détriment de l’expression spontanée des émotions.

L’enfant comprend alors que pour être aimé, il doit être parfait, faire ce qu’il faut, bien faire. Petit à petit, il développe un masque de rigidité : il se coupe de ses émotions pour éviter toute critique ou désapprobation.


Le masque du rigide : entre perfection et contrôle

Selon Lise Bourbeau, la personne marquée par la blessure d’injustice porte le masque du rigide. Ce masque se manifeste par une recherche constante de perfection, un fort besoin de contrôle, et une difficulté à exprimer ses émotions. Ces personnes valorisent la justice, l’ordre, la droiture… mais souvent au prix d’une grande tension intérieure.

Elles ont du mal à recevoir, à demander de l’aide, et ressentent souvent de la colère refoulée lorsqu’elles perçoivent une situation injuste — même minime.Leur corps est souvent tendu, raide, notamment au niveau du dos, du cou ou des mâchoires. Ce corps rigide reflète la manière dont elles cherchent à garder le contrôle pour ne pas “faillir”.


Les signes émotionnels et comportementaux

Les personnes portant la blessure d’injustice se reconnaissent dans certains schémas :

  • Besoin d’être irréprochable, de tout faire “comme il faut”

  • Difficulté à se montrer vulnérable ou à exprimer leurs émotions

  • Fort sens du devoir et de la loyauté

  • Colère intérieure face à l’injustice (souvent contenue)

  • Difficulté à lâcher prise ou à improviser

  • Sentiment fréquent de ne pas être reconnu à leur juste valeur

Derrière cette façade de maîtrise, se cache une profonde peur d’être jugé, ou de ne pas mériter l’amour s’ils commettent une erreur.


Les conséquences dans la vie adulte

Cette blessure influence de nombreuses sphères de la vie : professionnelle, relationnelle et personnelle.

  • Au travail, la personne peut être exigeante envers elle-même et les autres. Elle donne beaucoup, parfois jusqu’à l’épuisement, sans savoir recevoir en retour.

  • Dans les relations, elle peut sembler distante ou rigide, cherchant la perfection ou la justesse en tout. Cela peut créer une tension dans le couple, où l’émotion et la spontanéité manquent.

  • Sur le plan personnel, cette quête de perfection conduit souvent à un sentiment d’injustice permanent, un ressenti que “rien n’est jamais assez”.

Avec le temps, cette tension intérieure peut s’ancrer dans le corps : douleurs musculaires, maux de tête, troubles digestifs… Le corps exprime ce que le cœur tait.


La blessure d’injustice et le corps : une lecture psychocorporelle

Dans une approche psychocorporelle, le corps n’est pas un simple véhicule : il est le messager des émotions. Chez les personnes touchées par la blessure d’injustice, le corps traduit cette exigence intérieure : il se tend, se fige, se verrouille. Le contrôle émotionnel devient physique.

Travailler sur cette blessure, c’est apprendre à redonner de la souplesse au corps, à laisser circuler les émotions et à accueillir l’imperfection comme une part naturelle de soi.

La respiration consciente, le mouvement libre, ou encore les approches comme la biodynamique, la somatothérapie ou le travail de reconnexion sensorielle, permettent de rétablir ce lien corps-émotion-esprit.


Comment amorcer la guérison de la blessure d’injustice

Guérir cette blessure ne signifie pas effacer le passé, mais réhabiliter la permission d’être soi, au-delà du regard des autres. Voici quelques pistes :

  1. Accueillir ses émotions : Apprendre à identifier, ressentir et exprimer la colère, la frustration ou la tristesse, sans se juger.

  2. Relâcher le contrôle : S’autoriser à lâcher prise, à être imparfait. Se rappeler que la valeur personnelle ne dépend pas de la performance.

  3. Réhabiliter la douceur : Se traiter avec bienveillance, retrouver le plaisir, le jeu, la légèreté.

  4. Travailler sur le corps : À travers

  5. , le toucher, ou le mouvement, inviter le corps à se détendre, à s’assouplir. Le corps détendu permet au cœur de s’ouvrir.

  6. S’accompagner : Être guidé par un thérapeute psychocorporel aide à remettre du lien entre les émotions, les sensations et les pensées. C’est un chemin d’unification intérieure.


Vers plus de justesse que de justice

Au fond, la guérison de cette blessure passe par un changement subtil mais profond : passer de la justice à la justesse.Non plus vouloir que tout soit parfait, mais que tout soit vrai.Accepter que la vie soit parfois déséquilibrée, que soi-même on puisse être à la fois fort et vulnérable.

Ce chemin de guérison ouvre à plus d’authenticité, de liberté émotionnelle, et d’amour de soi.


Conclusion

La blessure d’injustice, comme les autres blessures décrites par Lise Bourbeau, est une invitation à la réconciliation avec soi-même.En prenant conscience de ses mécanismes, en apprenant à écouter son corps et en cultivant la bienveillance intérieure, il devient possible de vivre plus aligné, plus souple, plus humain.

Si tu te reconnais dans ces mots, sache que cette blessure peut se transformer.Un accompagnement psychocorporel te permettra de remettre du mouvement là où la rigidité s’était installée, et de retrouver le plaisir simple d’être toi — pleinement, justement, sincèrement.



 
 
 

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